Les grandes firmes internationales se positionnent souvent en soutien aux startups du continent. Il faut dire que l’Afrique attire les convoitises dans le domaine de l’énergie en raison des différents challenges et du talent de ses entrepreneurs. Cela favorise grandement les investissements et le secteur de l’énergie n’échappe pas à cette tendance.

Sur le continent africain, l’esprit entrepreneurial des jeunes n’est plus à démontrer. Selon les études provenant des différentes autorités, près de 4 millions PME -TPE ont été créées en 2022 contre 1,5 million l’année précédente à l’échelle du continent. Une réalité qui se vérifie sur l’ensemble des sous-régions y compris en Afrique de l’Ouest.

Au Togo, 4655 entreprises ont été créées au premier semestre 2023 selon le Centre des Formalités des Entreprises. Dont un tiers représenté par le domaine de la Tech.

Cependant, la question du soutien financier se pose. C’est en ce sens que certains grands groupes dans le secteur de l’énergie n’hésitent plus à organiser des concours afin de repérer les champions nationaux et s’associer à eux pour un déploiement de leur service sur le marché domestique. C’est ainsi qu’on pourrait résumer le pari d’EDF et autres firmes internationales en Afrique.

La compagnie d’électricité française a lancé la 5ème édition d’EDF Pulse Africa. L’objectif est de révéler et soutenir les entreprises africaines dans le développement de produits, services et solutions bas carbone. «Les six finalistes régionaux issus de la tournée défendront leur projet en décembre prochain à Paris», indique-t-on au sein de la firme française.

Des dotations pour le développement de projets vont de 10 à 20 000€ sont même prévues pour les lauréats.

Le soutien des puissances publiques primordial

Le renforcement de l’intérêt de la compagnie d’électricité française pour l’Afrique ne fait que confirmer une tendance de fonds observée à l’échelle continentale.

Les majors et autres fonds portent un intérêt croissant sur les thématiques liées à l’énergie et à l’innovation. C’est également dans cette optique que plusieurs fonds souverains du Moyen-Orient prévoient d’investir plus de 2 milliards de dollars en Afrique en soutien aux PME du continent.

Les Emirats Arabes Unis qui ont crée une joint venture avec la France avec le fonds Mubadala visent le même objectif. Au niveau européen, plusieurs pays n’hésitent pas à associer leur force notamment entre la France et l’Allemagne.

La GIZ allemande ayant travaillé à maintes reprises en étroite collaboration avec les grandes entreprises françaises et africaines dans l’implémentation de solutions durables en soutien aux écosystèmes existants.

Les Etats-Unis dans le cadre du Prosper Africa investissent également massivement dans la tech africaine via ses réseaux de Business Angels faisant des Etats-Unis le premier investisseur financier de la tech africaine.

Le pré-amorçage avec les grands groupes, une réalité

Dans le domaine de l’innovation, en Afrique, les jeunes startups parviennent à tirer un bénéfice de ces concours organisés à l’instar de l’EDF Pulse Africa.

Outre la visibilité, c’est aussi pour les participants un excellent effet de levier pour bénéficier de conseils, contacts et obtenir les premiers contacts en vue d’une levée de fonds ou d’une signature de contrat.

En Côte d’Ivoire, 18 transactions de plus de 100 000$ ont été réalisées au cours de l’année 2022. Un chiffre en hausse comparativement à l’année 2021. C’est cette réalité qu’il convient de prendre en compte, traduisant ainsi l’intérêt des investisseurs et autres fonds privés pour le soutien de l’innovation portée par les jeunes pouces technologiques implantées dans toute l’Afrique, y compris au Togo, dont l’intérêt pour leur solution n’est plus à démontrer localement.

Article rédigé par Rudy Casbi

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