Après les matchs du samedi qui ont ouvert le podium pour un weekend sportif palpitant sur le continent, les regards se sont redirigés, le dimanche, vers d’autres directions à l’instar d’Alexandrie où l’Égypte accueillait le Ghana pour le compte du choc du groupe E.

Les Black stars ont atterri à Alexandrie samedi aux environs 13 heures GMT (un peu plus de 24h avant le coup d’envoi). A leur sortie du hall d’arrivée à l’aéroport, d’après les images apparues sur les médias, on pouvait lire sur le visage des joueurs une variété de sentiments : la fatigue, la confiance, la détermination, la sérénité, le stress; le tout exprimés à travers des sourires, des renfrognements, la réticence de parler aux journalistes etc. Les autorités du football ghanéen, quant à eux, donnaient, à travers leur propos, l’impression de miser beaucoup sur les préparatifs d’avant-match de Dubaï.

Il est fort à parier que peu de temps après que la délégation ghanéenne se soit installée, elle a vu sur les écrans de télévision de l’hôtel Radisson Blu, la victoire de l’Ouganda sur ses visiteurs congolais.

La conséquente montée de l’Ouganda à la tête du groupe avec quatre (4) points, sans doute, aurait stimulé des réactions côté égyptien comme ghanéen.

Jour de match

-Depuis le drame du Stade de Port Saïd le 1er février 2012 qui a provoqué un huis clos sur les matchs locaux pendant trois ans, c’est la première fois qu’un stade en Égypte contient 80 000 supporters pour un match de football.

-La dernière participation de l’Égypte à une coupe du monde remonte à 1990.

Ces deux facteurs concourent et expliquent le survoltage de l’ambiance qu’il y avait au stade de Borg Al Arab.

Pendant ce temps, à Accra, l’engouement était plutôt médiocre dans les rues, chose qui n’étonnerait toute personne ayant suivi les Black Stars au cours des deux dernières années après la déception et le débâcle de Brésil 2014.

Avram Grant face aux critiques

« Coach paresseux » est devenu le surnom du sélectionneur du Ghana dû au fait qu’il aligne tout le temps les mêmes joueurs et ne tente rien de nouveau. Cette fois-ci, il réagit à la grandeur du match et surprend tout le monde avec son onze de départ.

En défense centrale, le régulier John Boye est sacrifié pour Daniel Amartey de Leicester city. Au milieu axial, Mubarak Wakaso (titulaire) est désapparié de son partenaire habituel Afriyie Acquah, lequel est remplacé par le finaliste de la ligue des champions 2016 Thomas Partey. Agyemang Badu, lui autre, retrouve son statut de titulaire pour la première fois depuis un bon moment. Un peu plus devant, en l’absence de Gyan, c’est Jordan Ayew qui assume les responsabilités de l’attaque étant épaulé par son grand frère André et Christian Atsu.

 

Coup d’envoi

Etonnement, en première période c’est plutôt les visiteurs qui dominent et gardent le ballon le plus longtemps sans créer de grandes occasions. A la 28ème minute de jeu, les Black stars avaient 60% de la possession et n’ont laissé que 40 aux pharaons.

Puis, contre le cours du jeu, Harrison Afful, latéral droit des blancs et noirs du Ghana, fait une faute sur Trezeguet dans la surface de réparation. Penalty pour l’Egypte que Mohammed Salah, le joueur de l’As Roma transforme calmement. On jouait la 42ème minute de jeu et c’était le timing parfait pour prendre de l’avance. La mi-temps intervient quelques minutes après.

Au retour des vestiaires, Hector Cuper fait entrer Sobhi, histoire d’exploiter sa vitesse dont les pharaons avaient besoin pour exécuter la stratégie des contre-attaques. Les Égyptiens étaient plus calmes dans l’esprit. Normal, puisqu’ils savaient que les Black stars allaient forcément sortir et courir après les ballons en quête d’une égalisation.

En effet, les Ghanéens ne sont pas restés bras croisés mais les efforts n’ont pas suffi pour battre l’expérimenté El hadarry dans les buts égyptiens. Le deuxième but égyptien survenu à la 84ème minute et inscrit par Saied crucifie les black stars. Et le plan d’Hector Cuper marche à la perfection.

Le classement se présente alors comme suit:

1. Egypte (6pts)  

2. Ouganda (4pts)  

3. Ghana (1pt)  

4. Congo (0pt).

Mathématiquement, pour Avram Grant et ses joueurs, il y a encore la possibilité d’aller chercher 12 points sur les 4 prochains matchs dont 2 seront joués à la maison, mais les chances d’obtenir le ticket pour le mondial 2018 deviennent trop minces.

Certainement, le potentiel limogeage de Grant sera au centre des débats pendant les prochains jours. Le Ghana n’a gagné aucun de ses 5 derniers matchs et a perdu 2 d’entre eux. Clairement cette série de résultats rend tout le monde y compris ses employeurs sceptiques sur son dévouement au travail.

Si les miracles existent, André Ayew et ses coéquipiers en auront vraiment besoin pour la suite du parcours

Dayane komi TETEKPOR

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