L’invasion russe de l’Ukraine a provoqué l’exode massif de milliers d’étudiants internationaux d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Les pays Africains déploient des efforts pour rapatrier leurs ressortissants.
Selon les données gouvernementales de 2020, L’Ukraine abritait plus de 76 000 étudiants étrangers; Environ un quart (1/4) des étudiants sont Africains.
Ceci s’explique par le fait que les universités ukrainiennes sont considérées comme une porte d’entrée sur le marché du travail européen, offrant des prix de cours abordables, des conditions de visa simples et la possibilité de résidence permanente.
L’immigration croissante des étudiants étrangers vers l’Ukraine remonte à l’ère soviétique, lorsqu’il y avait beaucoup d’investissements dans l’enseignement supérieur et une tentative délibérée d’attirer des étudiants des pays africains nouvellement indépendants.
Mais, depuis l’invasion récente de l’Ukraine par la Russie, des milliers d’entre eux ont fui vers la Pologne, la Roumanie et la Hongrie. D’autres toujours pris au piège et beaucoup restent incertains quant au sort de leur éducation.
Plusieurs pays africains multiplient leurs efforts pour rapatrier leurs ressortissants bloqués en Ukraine. Le Nigeria a déjà évacué plus d’un millier de ses ressortissants. D’après le gouvernement, sur près de 8.000 Nigérians vivant en Ukraine, 5600 sont des étudiants. Pour la côte d’Ivoire on dénombre environ 400 ressortissants en Ukraine.
Un premier groupe de 17 étudiants ghanéens a été rapatrié à Accra la semaine dernière. Et, plus de 500 étudiants ghanéens auraient réussi à franchir les frontières ukrainiennes pour atteindre les pays voisins.
Environ 95 ressortissants pour la plupart des étudiants zambiens devaient rentrer dans leur pays , mais plus d’une dizaine d’entre eux ont choisi de rester en Pologne après avoir fui la ville ukrainienne de Sumy, encerclée par les forces russes.
Ceux qui sont rentrés mardi dernier ont été accueillis sur le tarmac par Stanley Kakubo, le Ministre des affaires étrangères et le Ministre de l’information et des médias, Chushi Kasanda. Quant aux Zambiens restants, le gouvernement a assuré à leurs proches, qu’il s’occuperait d’eux.
“Dans une guerre, les choses sont compliquées, fragiles, les situations peuvent changer à tout moment, mais nous avons continué. Merci à tous les Zambiens qui ont priés,(…..).” a affirmé Stanley Kakubo, ministre des affaires étrangères.
“Le premier groupe de Zambiens est là, mais tant qu’ils ne seront pas tous là, cette situation ne sera pas derrière nous” a-t- il ajouté.“C’était assez terrifiant, traumatisant. Nous allons peut-être bien physiquement, mais mentalement, je ne pense pas que nous soyons prêts” a témoigné Catherine Milanzi, une étudiante zambienne évacuée d’Ukraine.