Face à la situation sociale que connait le Burkina Faso, le secteur de la santé est celui qui est le plus touché avec l’absence de service minimum dans les hôpitaux. L’ordre des médecins du Burkina Faso interpelle autant le gouvernement que le SYNTSHA.

 

Voici l’intégralité du communiqué signé du président du Conseil national de l’Ordre des médecins du Burkina Faso, Ali Niakara.

Chers confrères et chères consœurs,

Chers collaborateurs et collaboratrices des professions médicales, paramédicales et pharmaceutiques,

Le Conseil national de l’Ordre des médecins du Burkina Faso en tant qu’organe régulateur de l’exercice de la profession médicale, des questions éthiques et déontologiques y relatives, observe avec désolation l’interruption des soins en raison de l’absence de service minimum dans la présente grève lancée par le SYNTSHA.

Cette situation met à rude épreuve la déontologie et l’éthique professionnelle. Tout en reconnaissant le droit constitutionnel et sans concession à la grève et la pertinence de la plateforme revendicative du SYNTSHA, le conseil national de l’ordre des médecins ne saurait rester dans le silence face aux conséquences désastreuses de l’absence totale de soins.

Aussi, le conseil national de l’ordre interpelle les différents protagonistes (gouvernement et syndicat) à privilégier le dialogue et la concertation pour trouver des solutions qui préservent la santé des populations et qui permettent d’assurer la continuité des soins.

Ces solutions nécessairement dégagées grâce au dialogue entre syndicat et gouvernement, sont urgentissimes pour la présente grève, et vitales pour l’avenir de tout le système de santé au Burina Faso. Les conséquences de l’arrêt des soins sont catastrophiques et peuvent être irrémédiables !

C’est pour cela que le conseil national de l’ordre des médecins formule le plaidoyer auprès de chaque protagoniste pour mettre dans la balance, et à tout instant, le respect de la vie, de la personne humaine et de sa dignité. Ces éléments constituent en toutes circonstances le devoir primordial du soignant.

De ce fait, le Conseil national de l’ordre des médecins du Burkina Faso, demande au SYNTSHA, la reconversion de la grève sans service minimum en une grève avec service minimum tenant compte de nos serments.

Nous demandons au Gouvernement d’examiner avec la plus haute attention la plateforme revendicative du SYNTSHA afin de permettre aux acteurs de la santé de donner des soins de qualité aux populations dans de bonnes conditions de travail conformément au code de déontologie.

Pour le Bureau National de l’Ordre des Médecins du Burkina Faso,

Le Président, Pr Ag Ali NIAKARA

 

Source: http://news.aouaga.com/h/104199.html

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