Après des semaines de débrayage, le personnel judiciaire de la République tchadienne ne décolère pas. Insatisfaits vis-à-vis de leurs revendications, les magistrats rejoints par les juges ont décidé de reconduire leur grève pour un mois.
Les mouvements de grève sont devenus le quotidien des Tchadiens. Après une grève sèche lancée par la plateforme de revendications prenant en compte le secteur de l’Éducation et celui de la Santé, ce fut au tour des magistrats d’entrer en grève. Les hommes en toges ont donc vidé les tribunaux depuis le 28 octobre dernier et ne comptent pas y retourner avant un mois. Pour rappel, les greffiers tchadiens, eux, sont en grève depuis bientôt deux mois.
En effet, suite à une assemblée générale tenue samedi dernier, le Syndicat des magistrats tchadiens (SMT) a décidé de reconduire le mouvement de grève pour un mois et cette fois-ci le mouvement sera étendu à toutes les instances judiciaires du Tchad.
Entre autres, les magistrats réclament le payement des arriérés de salaires et l’annulation du décret instituant la réduction des indemnités d’une catégorie des agents de l’État. En outre, les grévistes exigent le respect des textes constitutionnels.
Par ailleurs, face à la sourde oreille des autorités, le personnel judiciaire a simplement refusé d’observer le service minimum proposé par le Conseil supérieur de la Magistrature du Tchad.