Par: Rudy Casbi

Fondée par Fabrice Koffi, l’entreprise Keiwa se donne une mission: simplifier la comptabilité des entreprises avec un succès qui ne se dément pas.  Sa volonté d’entreprendre ne s’est pas construite en un jour. Malgré un premier échec, il n’a pas hésité à rebondir.

Comment construisez-vous votre réussite ?

Nous accompagnons l’inclusion financière des commerçants africains. Nos valeurs sont la créativité, l’esprit d’équipe et le leadership. Nous voulons impulser le changement. Cela demande le courage d’oser innover pour changer les paradigmes. Keiwa réalise sa mission en proposant une comptabilité simplifiée pour les institutions et les entreprises. Keiwa a été conçue au départ pour les commerçants de l’informel mais la cible pourrait rapidement s’étendre. Il y a deux semaines d’utilisation gratuite.

Quelles ont été les étapes depuis les débuts ?

Nous travaillons sur ce projet depuis 2017. Nous sommes passés par plusieurs programmes d’incubation et d’accélération dont Incub’Ivoir. Nous sommes passés par le Lab innovation Afrique de Société Générale. Il a été un facteur déterminant dans la réalisation du premier prototype et dans la phase pilote. Ils nous ont permis de trouver notre premier partenaire notamment au Sénégal avec Manko. C’est une société de micro-finance qui travaille avec l’informel. Nous sommes passés par une structure d’accélération du groupe MTN. Keiwa est une application disponible en téléchargement sur Playstore. Nous avons eu plus de 500 téléchargements en janvier avant de fermer l’application pour la perfectionner.

Où peut-on trouver votre application ?

L’application est distribuée en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin et au Sénégal. Nous avons deux gros partenaires: Société Générale. La banque a financé notre recherche et développement. Nous avons MTN en Côte d’Ivoire qui nous a octroyé une subvention et distribue notre produit. Au Togo, nous avons une startup qui est partenaire nommé Finlo. Cette société participe aux financements des TPE-PME africaines sous la forme d’un prêt – microcrédit. Nous avons trouvé des synergies entre nos deux solutions. Nous leur permettons de récolter des données et des analyses financières. Ce sont des éléments que nous portons à leur connaissance leur permettant de statuer sur un prêt financier ou non en faveur d’une entreprise. Régulièrement, nous actualisons nos informations sur notre site internet dont le nom s’écrit de manière identique à celui de l’entreprise.

Quelle est votre stratégie commerciale ?

Nous lançons un programme de parrainages. Nous avons aussi des commerciaux sur le terrain qui prospectent auprès des commerçants. Nous avons aussi une stratégie avec les institutions de micro-finances. Notre objectif est de réaliser un chiffre d’affaires avoisinant le seuil des 150 000 euros d’ici la fin de l’année 2020.

Quel est votre pire souvenir d’entrepreneur ?

En tant qu’entrepreneur, vous vivez d’intenses émotions. Je garde toujours les points positifs donc je ne pense pas en me focalisant sur ‘ les pires souvenirs’. Mon meilleur souvenir reste ce moment où nous avons mis notre application sur les différentes plate-formes et que nous avons eu notre premier téléchargement payant. Ce sont des moments qui sont difficiles à décrire mais cela vous motive et vous rend fier.

D’où vient cette philosophie à vous concentrer uniquement sur les bons souvenirs?

Car je n’ai pas de ‘pires souvenirs’ étant donné que mes échecs sont des sources d’apprentissage magnifiques. Sinon, je vous dirai sans hésiter l’échec de ma première entreprise. C’était difficile sur un plan moral et financier avec des dettes. Mais j’ai tiré des leçons. Avec le recul, je n’étais pas sur la même longueur d’onde avec mes anciens associés. Mais cela a été un formidable apprentissage. Etre entrepreneur, c’est quelque chose que j’ai choisi. Quand on est entrepreneur, on se relève et on continue pour le pire..Et parfois pour le meilleur.

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