Morte au matin du dimanche 14 juin dernier à son domicile dans la ville de Douala, elle souffrait de diabète depuis une quinzaine d’années.
Mama Nguéa, l’auteure du titre à succès « Soleil de décembre » avait lancé un appel à l’aide dans une vidéo virale sur la toile en août 2019. Visiblement amaigrie et noircie, la chanteuse informait les internautes de son état de santé dégradé par un fichu diabète pour lequel les soins n’étaient pas à la portée de de sa bourse. Donc, une aide venant d’une âme de bonne volonté serait prise à bras le corps.
De ceux ayant répondu favorablement à la demande de l’artiste, le gouvernement camerounais avait pour sa part, déboursé une somme de 2 millions de FCFA. Un syndicat d’artistes locaux s’était également mobilisé pour donner un coup de pouce à Mama Nguéa. Suite à l’organisation d’un concert caritatif, les artistes avaient obtenu la somme de 408.000 FCFA.
Hélas ! Tous les élans de générosité n’auront pas pu empêcher l’imputation des deux jambes de la star du Makossa, dont la seconde en janvier dernier. Sans oublier qu’elle avait subi quatre opérations sans succès escompté.
De son nom complet Louise Koubinom, Mama Nguéa avait 59 ans. Elle aurait eu 60 ans le 2 juillet prochain. Elle a produit 6 albums au total, dont le premier en 1992 sous la direction artistique de Jeannot Ebelle.
Mama Nguéa n’est pas le seul cacique de la musique camerounaise à s’en aller en 2020. Quelques jours avant l’annonce de son décès, Claude Ndam (auteur, compositeur et interprète) était mort des suites d’un arrêt cardiaque à Yaoundé. Et en mars dernier, le coronavirus avait eu raison du célèbre saxophoniste Manu Dibango. Il avait succombé à cette maladie à Paris (France) à l’âge de 87 ans (né le 12 décembre 1933 à Douala).