Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques infectés. Ces moustiques, « vecteurs » du paludisme, appartiennent tous au genre anophèles et obtiennent le plasmodium en piquant une personne ou un animal infecté.

Une meilleure prévention et un renforcement des mesures de lutte ont permis de faire baisser les taux de mortalité par paludisme de plus de 29% à l’échelle mondiale depuis 2010.

De ce fait, pour lutter efficacement contre le paludisme, des chercheurs burkinabés ont décidé d’introduire des moustiques génétiquement modifiées. Ces derniers pourront s’accoupler avec des femelles, mais les œufs qu’elles pondront seront « neutre », c’est-à-dire qu’il n’y aura rien à l’intérieur de ces œufs. Conséquence : la reproduction des moustiques sera fortement ralentie et le gène se transmettra de moins en moins. Ces moustiques génétiquement modifiés avec une durée de vie de 2 et 3 semaines ne pourront que se déplacer dans un rayon de 200 mètres maximum.

C’est l’institut, le Targuet Malaria, qui a reçu le feu vert du gouvernement pour lâcher pas moins de 10.000 moustiques génétiquement modifiés sur plusieurs sites, plus précisément à l’Ouest du pays.

Cependant, cette décision gouvernementale ne recueille pas l’assentiment de tous. Elle fait grincer des dents du côté  des organisations et associations œuvrant en faveur de la lutte pour l’environnement qui ont dénoncé de possibles risques sur l’environnement et la santé humaine.

En rappel, le paludisme cause plus de décès que le SIDA. Il tue un enfant africain toutes les 30 secondes. Près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de la maladie. En 2015, on a enregistré environ 212 millions de cas et quelque 429 000 décès dus à cette maladie. Le meilleur traitement contre le paludisme reste la prévention.

 

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