Écrivain ; poète, auteur de récits, nouvelliste et romancier, Ayi HILLAH est un littéraire africain à ne plus présenter ici. Il est l’invité Spécial de la 3ème édition de la Foire Internationale du Livre de Lomé (FI2L). Ayi HILLAH nous dévoile le programme de sa participation.

Bonjour l’écrivain ! Bon retour sur notre site pour un autre entretien, celui-ci autour de la Foire International du Livre de Lomé. Selon vous, quelle est l’importance d’une foire de ce genre ?

Merci à vous. Comme toutes les autres foires ou les tous autres salons du livre, la FI2L dessine lentement, mais surement un chemin qui mène à un carrefour désormais incontournable pour les assoiffés de connaissance ; une sorte de fontaine où fleurit la science. Oui, j’ai bien dit la science. L’importance d’une foire de ce genre, pour répondre à votre question sans détour, c’est qu’elle est un rendez-vous unique, un lieu du donner et du recevoir, un marché de beauté – j’allais dire une occasion qui favorise les rencontres, les échanges et tout ce qui va avec.

Pour cette 3ème édition qui se tiendra du 6 au 10 novembre, nous sommes heureux de savoir que vous portez le titre d’Invité Spécial. Qu’est-ce que cela implique pour vous ?

Essayons d’oublier le mot SPECIAL, cela nous permettra d’être raisonnables. La chose étant ramenée à sa proportion la plus modeste, je dirai que le fait pour moi d’être invité implique d’abord que je reviens à Lomé qui représente à mes yeux le charme de l’enfance, puisque j’y suis né. Ensuite, il y a la joie de rencontrer mes lecteurs, d’échanger avec eux, et aussi les collègues écrivains du continent (ceux que je ne rencontre pas dans les foires de Paris, Bruxelles ou Genève par exemple). Pour finir, à la FI2L, seul le livre sera spécial, il ne peut en être autrement.   

Quelle sera la principale thématique que vous développerez avec les participants ?

Nous partirons du thème choisi par les organisateurs de la FI2L qui est Le rôle de l’écrivain africain dans le processus de développement des pays du continent pour explorer d’autres sujets, vu que les discussions entre les écrivains d’une part, et entre les écrivains et les lecteurs d’autre part sont souvent sans bornes. C’est ce qui rend le métier passionnant.  

Un mot sur votre tout dernier livre ?

Echos d'un Adieu, AYi Hillah
Echos d’un Adieu, AYi Hillah

Vous voulez dire mon tout dernier livre ; Échos d’un adieu ? C’est un recueil de complaintes comparable à une Gerbe de Révérence qui nous rappelle que tout se dérobe, s’enfuit, et disparait, à commencer par nos jours. Il s’agit, comme j’aime le dire, d’un retour sur mes rivages de solitude dont je ne me laisse écarter que temporairement.  

Comme vous, l’Afrique compte un nombre de plus en plus grandissant d’écrivains. Au même moment, les taux d’œuvres littéraires africaines étudiées dans nos écoles sont assez faibles. Qu’est-ce qui explique cela selon vous ? Une approche de solution ?

Je ne détiens pas un registre de tous mes prêches, mais je crois avoir déjà répondu à cette question ici (sur votre site) ou ailleurs… Oui, il est vrai que l’Afrique peut s’honorer de compter parmi ses enfants de grands littérateurs, d’illustres philosophes, d’éminents historiens et j’en passe. Ceci est un fait. C’est établi. Mais, assez curieusement, c’est le seul continent où on peine à enseigner aux enfants un monde vu et étudié sous le prisme des leurs. J’avoue que je ne sais pas ce qui peut expliquer cette tare. Disons-le c’est une tare. Une approche de solution ? C’est simple, il nous faut une émancipation intellectuelle au niveau de ceux qui décident. À cet effet, Platon disait : « Il faudrait pour, le bonheur des Etats, que les philosophes fussent rois ou que les rois fussent philosophes ». Vous me suivez ?

Un message aux potentiels participants à la FI2L ?

J’invite tout le monde à faire le déplacement du palais des congrès de Lomé, du 6 au 10 novembre, pour faire de la FI2L 2019 un événement digne de mémoire. Aux ménagères, je dis qu’il y aura des livres de cuisine. Aux herboristes, je dis qu’il y aura des livres sur la pharmacopée traditionnelle africaine. Quant aux économistes, aux historiens, aux géographes, aux politiques, aux agriculteurs et j’en passe, je dis que chacun aura de quoi garnir sa bibliothèque, et pas que.

Où trouver vos livres ?

À la Foire Internationale du livre de Lomé, au Siège de l’Association le littéraire et à tous les endroits où je rencontrerai le public. Je profite de l’occasion pour dire à mes lecteurs que je serai en dédicace le samedi 09 novembre de 11h30 à 13h30 au Palais des congrès de Lomé. L’entrée sera libre et gratuite.

Votre mot de fin ?

Non, pas si tôt (Rire). J’estime que je suis encore au midi de ma vie. Ceci étant, je dirai mon mot de fin à l’automne de celle-ci. (Rire). Je vous dis merci ….

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