Leur papa Emmanuel Adjiwanou, est un grand passionné de la petite balle jaune, un sport qu’il n’a malheureusement pas eu la chance de pratiquer. Mais cet amour pour le tennis, il l’a transmis à ses enfants, Kekeli, Enno Nyona Paméla et Horcelia Ruth. Malgré leur jeune âge, les sœurs Adjiwanou font montre d’habileté sur les cours sous les regards de leur géniteur lors des compétitions nationales et sous régionales.
L’histoire des sœurs Adjiwanou a débuté avec l’ainée de la famille, Kekeli qui a commencé par tenir la raquette dès l’âge de 4 ans. Comme le confirme son père, le choix de ce sport pour sa fille est fondé sur sa morphologie. « Dès sa naissance elle avait les pieds et les mains assez longs au point de présager une fille longiligne. De plus le tennis a toujours été pour moi un sport de rêve que je n’ai pas pu réaliser pour des causes lies à ma famille. Il fallait donc que ce sentiment refoulé et enfoui dans mon subconscient refasse surface pour satisfaire mon être » a laissé entendre Emmanuel Adjiwanou.
Après l’introduction de l’aînée dans le tennis, la seconde et la cadette n’ont fait que suivre la cadence. Avec un écart de 3 ans séparant les naissances, les entraînements sont spécifiés rendant un peu compliqué les séances. Les entraînements groupés n’étaient pas possible pour les sœurs à cause des écarts entre les naissances et chacune devaient avoir son temps de jeu spécifique.
« Pour l’aînée, Kekeli Adjiwanou, la participation aux compétitions a été très difficile. Pour ne les avoir pas commencés à bas âge c’est-à-dire dans les catégories ; lutin et Benjamin, elle a éprouvé assez de difficultés à enlever le stress et la peur des grandes compétitions ». Passé ces moments d’hésitation, elle y arrive tant bien que mal aujourd’hui. Sur le plan national, cette année a été la plus prolifique en trophée pour l’aînée des sœurs Adjiwanou (trois qualifications en finale avec deux coupes obtenues). Une légère progression qui doit être améliorée par rapport aux enjeux continentaux et mondiaux qui l’attendent. Elle jouera en catégorie cadette l’année prochaine.
En ce qui concerne la cadette Enno Nyona Pamela, la marge de progression est bien nette avec une coupe obtenue sur deux finales dans la catégorie des benjamins. Elle profite de l’ombre de sa sœur aînée pour accumuler en un temps record les expériences. Pour avoir commencé plus tôt à participer aux compétitions nationales, la cadette arrive déjà à dominer la peur et le stress. Pamela Adjiwanou possède beaucoup de qualités innées qui lui donnent une ascendance psychologique sur ses adversaires. Elle débute à 11 ans son 1er circuit minime en janvier prochain.
La 3e est de loin celle qui profite du vécu de ses devancières. En effet, elle est la seule des trois à jouer une compétition à 6 ans avec les lutins et a perdu en finale. L’année qui a suivi elle a perdu de nouveau la finale chez les poussins. Elle est bien imprégnée dans le tennis avec une bonne technique et un mental de fer.
Les perspectives pour les sœurs ADJIWANOU sont énormes. L’aînée rêve déjà à une prochaine participation au tournoi de Roland Garros ainsi qu’à d’autres tournois majeurs dès l’année prochaine. Pour ce faire, son staff a élaboré un plan de carrière avec les tournois auxquels elle participera. Seulement, ce sont les moyens qui manquent pour que toutes les conditions soient réunies pour une progression efficiente.
Les défis qui attendent les sœurs ADJIWANOU l’année prochaine sont grands. Pour l’aîné, une bonne représentation du Togo au cours des circuits cadettes et juniors à venir. Pour la seconde, son défi 1er est de réaliser une bonne prestation en janvier pour sa première participation en circuit minime et une qualification en phase finale pour le championnat par nation de trois joueurs qui se déroula au Bénin dans le mois de février 2020.
« Les prestations des trois filles ne pourra pas être au niveau où elle est aujourd’hui sans l’appui de la famille surtout leur tante qui réside en Suisse et surtout le centre Swallows qui apporte l’essentiel pour le confort des séances d’entraînement », a déclaré Emmanuel Adjiwanou le papa. « Les débuts ont été difficiles, le maintien l’est davantage mais les résultats donnent de l’espoir et du courage pour la suite. Pour la progression, elle sera à coup sûr au rendez-vous », a-t-il ajouté.
Les séances d’entraînement sont ardues surtout avec les études. Elles démarrent à partir de 18h pour finir à 20h de mardi à vendredi et les dimanches de 11h à 14h. Pour une bonne condition physique, leur journée commence à 5h00 avec les exercices physiques qui prennent fin à 6h00 pour leur permettre de s’apprêter pour l’école.
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