Premier pays africain à se débarrasser définitivement de la filariose, le Togo n’entend pas pour autant baisser les bras sur la sensibilisation préventive.
L’annonce provient du premier responsable de l’OMS, Dr Margaret Chan. « Le 29 mars 2017, l’Organisation mondiale de la santé par un courrier de son Directeur général, Dr Margaret Chan, a notifié au Togo, la certification officielle de l’élimination de la filariose lymphatique » ; avait indiqué un communiqué des autorités togolaises.
Le Togo est ainsi le premier pays africain à avoir franchi un cap important dans la lutte contre la filariose communément appelée éléphantiasis ou gros pieds. Les autorités parlent même d’un succès “historique”. Elles saluent l’engagement de tous les acteurs du domaine sanitaire dans la recherche du bien-être de la population togolaise.
Le document rendu public la semaine dernière montre que « la distribution de masse de médicaments a été démarré dans la préfecture de la Binah pour être étendu ensuite à 8 autres préfectures endémiques en 2003. Ainsi, entre 2000 et 2009, 6 à 8 tours de campagnes de distributions gratuites de médicaments ont été menées et ces tours ont permis de réduire de façon significative la prévalence à la filariose lymphatique dans les zones à risques ».
Les autorités togolaises invitent les populations à maintenir le cap concernant les mesures de prévention à savoir l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
A noter que la filariose est provoquée par une piqûre de moustiques porteurs de larves. Ces derniers, une fois sous la peau, migrent vers les vaisseaux lymphatiques sous forme de vers adultes en provoquant des enflements au niveau du pied surtout et parfois au niveau des organes génitaux.
Dans 54 pays dans le monde, 947 millions de personnes sont sous la menace de la filariose lymphatique et nécessitent une chimiothérapie préventive pour mettre un terme la propagation de cette maladie.