Né à Asmara, la capitale érythréenne, Mussie Zerai a, à l’image de son père, fui l’Erythrée à l’âge de 14 ans vers l’Italie.
Après avoir demandé l’asile qu’il obtint, il se voit doté d’un permit de résidence. Après plusieurs d’errance entre de petits boulots, Mussie Zerai fera la connaisse d’un prêtre italien. Ce dernier étant très actif en ce qui concerne l’assistance à l’endroit des migrants accueillis Mussie sous sa protection. Celui-ci rentrera au séminaire en 2000 pour être ordonné prêtre catholique en 2010.
Durant la période qu’il aura passée au séminaire, Mussie a été traducteur pour un journaliste dans sa mission de récolter les témoignages de migrants africains détenus en Libye sous le régime Kadhafi. C’est à travers cette phase que sa vie va prendre un autre cours. Son numéro est distribué entre les réfugiés et chacun voulait le contacter dans l’espoir d’avoir de l’aide.
Le rapprochement entre lui et les migrants le pousse à mettre en place en 2006 avec d’autres collaborateurs, l’association Habheshia (sangs mêlés, un surnom donné aux habitants d’Erythrée). A travers cette association, le prêtre tente de son mieux d’apporter des réponses sur le plan social et politique à la situation des migrants aussi bien en Italie et dans le monde. Il est ainsi devenu “l’ange gardien” des droit des refugiés. Cependant, la principale mission de Mussie Zerai est d’empêcher la jeune génération à prendre la mer pour rejoindre l’Europe au lieu de construire l’Afrique. Il a par ailleurs mis en place des projets communautaires pour la coopération au développement en Afrique.
En 2015, il a été proposé pour le prix Nobel de la paix. Cette année, il apparaît dans les 100 personnalités les plus influentes du monde du magazine Time.