Hervé Touan croit au potentiel de l’entrepreneuriat ivoirien. Mais il faut en finir selon lui avec le mythe des échecs inévitables au risque de faire éclore des sociétés à plusieurs vitesses avec des parcours professionnels déstabilisés. Si l’entrepreneuriat est une solution dans la lutte contre le chômage, il faut repérer puis surmonter les blocages évitant ainsi ses pièges. C’est le sens qu’il a donné à sa vie avec CEP & Sarments.
L’entrepreneuriat est un sacerdoce mais certains obstacles peuvent être contourner. Selon certains, 50% des échecs s’expliqueraient par une méconnaissance des marchés. «Le souci est que l’entrepreneur est concentré sur son produit et il peut parfois être en décalage complet avec les attentes de ses clients», explique-t-on au sein de ces structures.
Hervé Touan, ce jeune entrepreneur ivoirien, Diplômé d’École Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises, possède plus de 15 ans d’expériences internationale en Management des Opérations et Conseil dans plusieurs secteurs d’activités. Son expérience dans le Conseil aux entreprises le conduit dans la recherche des causes-racines de l’échec des entreprises nationales.
Tout est parti d’un constat: «je fais du management consulting depuis 2011, avec la création de BILL’HUB Business Solutions, spécialisée dans le conseil en Management de la Performance », indique-t-il. Et c’est en 2015 qu’Hervé Touan constate un certain nombre d’incohérences au niveau de l’entrepreneuriat local. Les PME rencontraient souvent des difficultés dans le management, la gouvernance ou encore la gestion sans oublier les différences de visions stratégiques. «Elles étaient tellement en difficulté qu’elle ne parvenaient même pas à nous payer sur les solutions que nous leur proposions», se rappelle-t-il.
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Dès 2015 donc, Hervé TOUAN pousse son raisonnement plus loin. «Les études de marché s’intéressent à la problématique de croissance des entreprises locales…pourquoi la plupart des entreprises locales échouent ou stagnent ?» Sa conclusion: «le blocage se situe au niveau culturel et non sur un plan technique ou financier» C’est dans ce contexte que CEP & Sarments prend forme en 2017. Cette analyse semble également partagée par Investisseurs et Partners ainsi que l’Union européenne qui ont tout de même décidé d’investir près de 10 milliards de FCFA en soutien à quelques 300 start-ups et petites entreprises en Afrique subsaharienne afin de les accompagner au mieux durant leur phase de croissance.
L’entrepreneuriat participatif: un enjeu majeur
C’est un ensemble d’innovations bâties sur une quinzaine d’années de Conseils et d’Assistance aux entreprises locales qui a permis aux fondateurs de comprendre les causes racines des échecs et insuffisances dans les PME locales, en vue de les anticiper depuis la naissance de l’idée ou la création. En capitalisant sur les erreurs de leurs prédécesseurs dans l’entrepreneuriat pour inculquer les meilleures pratiques éprouvées et approuvées ici et ailleurs, CEP & Sarments garantit à ses stagiaires et à leurs entreprises respectives, un fort taux de réussite. La méthodologie se focalise sur 3 étapes : «une première phase est basée sur la structuration d’un projet collectif et la validation d’un Business model viable avec une levée de fonds propres». Puis il ajoute : «la seconde consiste à intégrer le projet collectif au sein de notre incubateur qui valorisera le projet sur papier en lui donnant une forme palpable avec la création d’ un prototype, un pilote, une marque, un marché…» Enfin, la troisième étape se focalise sur le déploiement du projet à une échelle plus importante, avec les services de notre accélérateur et au besoin une seconde levée de fonds auprès des partenaires financiers de l’incubateur. L’objectif du Programme d’Entrepreneuriat Participatif est d’accompagner une idée pour l’amener jusqu’à son autonomisation.
Backers et builders ensemble !