Femme entrepreneure et heureuse, voilà l’essence du concept développé par Elisabeth Kounou. Cette jeune femme d’origine camerounaise est une mordue de la technologie et du digital. Femmepreneuse Academy est un centre de formation via lequel Elisabeth partage sa passion et son amour pour le marketing digital.
Bonjour Elisabeth ! Qui est Elisabeth Kounou ?
Bonjour Essenam ! Je suis entrepreneuse et slasheuse, c’est-à-dire que je fais pleins de choses, je suis mes passions et donc j’agis toujours en fonction d’elles. Je suis une entrepreneuse camerounaise, 100% camerounaise. De nationalité française, mais je reste camerounaise.
De petits boulots par-ci, des emplois intérimaires par-là, votre parcours a fait de vous celle que vous êtes aujourd’hui. Qu’est-ce qui vous a permis de garder le cap ?
Ce qui m’a permis de garder le cap c’est justement le fait d’être passionnée par tout ce que je fais. C’est l’ingrédient magique que je mets dans tout ce que je fais. Si je ne suis pas transportée, si ça ne me prend pas aux tripes et au cœur je n’y vais pas.
Que ce soit pour mes jobs pendant que j’étais étudiante ou mes jobs intérimaires pendant que j’étais en train de lancer mon entreprise ou mes différentes entreprises, à chaque fois c’est le cœur qui m’a porté vers ce pourquoi je suis allée et qui m’a surtout fait rester.
Et le pourquoi de tout ce que je fais c’est que j’ai envie d’être libre, j’ai envie de contribuer au monde, d’apporter quelque chose au monde, à mon entourage, à ceux que j’aime et au-delà.
Et le fait de garder cela à l’esprit, de me poser la question de chaque action que je pose est-ce qu’elle me rapproche plus de cet objectif qui est de construire le monde de demain, qui est de contribuer au monde dans lequel j’ai envie de vivre et de transmettre ma connaissance et mon désir de liberté.
Donc c’est la question qui me suit tout au long de mon parcours et lorsque la réponse est négative, lorsque je me rends compte que ce que je veux faire ne nourrit plus cette envie et bien j’arrête et je change, je vais vers autre chose.
Vous êtes une mordue de l’informatique et surtout du digital. Pourtant vous n’avez pas commencé par là. Intermédiaire et experte en importation de vins et champagnes français vers la Chine ; pourquoi ce changement radical ?
Ce n’est pas vraiment l’informatique, je ne suis pas du tout une technicienne. Moi ce que j’aime c’est la stratégie digitale. Dans stratégie digitale il y a communication digitale et il y a certes l’utilisation d’outils. Mais le but principal d’une stratégie digitale c’est de communiquer des informations concernant son produit, son activité et de toucher les gens avec les mots qu’on utilise.
Le digital n’est qu’un moyen en fin de compte et moi ce qui m’intéresse dans cet univers c’est justement l’aspect humain. C’est vrai que ce sont des outils techniques, froids mais si on ne garde que le côté technique du digital, on perd toute l’essence qui fait de nous des humains.
Et justement ce qui va faire la différence c’est comment on arrive à rester humain tout en utilisant l’outil digital et c’est ça qui me passionne. C’est l’humain derrière le digital, l’humain qui surfe sur le digital.
Finalement, je me rends compte que ce n’est pas complètement éloigné de ce que je faisais avant qui était d’entrer en connexion avec un peuple d’une culture différente à savoir les Chinois. Le moyen là ce n’était pas l’informatique, c’était le vin, mais ce qui me portait c’était vraiment le fait d’arriver à comprendre comment raisonne un Chinois dans le business, comment arriver à signer des contrats avec un Chinois en me mettant dans sa tête. Comprendre comment ils font les affaires et transmettre cette connaissance là à mes clients, c’est ça qui m’intéressait.
L’humain a toujours été mon fil directeur que ce soit dans le digital ou dans l’export de vin. Ce n’est pas vraiment un changement radical. Il y a juste eu un changement dans l’outil.
J’ai donc commencé par créer des sites Internet. Ce qui me plaît ce n’est pas le côté technique mais le côté artistique, c’est-à-dire que j’écoute mon client, « j’entre dans sa tête » et avec ce que j’apprends de lui j’arrive à retranscrire son âme ou l’âme de son entreprise dans le site Internet.
C’est cette connexion avec l’humain qui me permet, par la suite, de traduire de façon créative ce dont il a besoin sur son site Internet et c’est ça également qui me permet de dérouler avec lui une stratégie digitale qui lui correspond.
Vous avez mis en place depuis 2016 Femmepreneuse Academy. Quel est l’élément déclencheur qui vous a poussé à mettre cette structure en place ?
Alors l’élément déclencheur c’est que quand je me suis intéressée au digital et plus précisément au web marketing, marketing digital, j’ai constaté que c’était un milieu où il y avait beaucoup d’hommes. Ils avaient une approche très particulière du monde du digital qui était très « rentre dedans », il me manquait de la subtilité, de la finesse et de l’authenticité.
Je me suis rendue compte que certaines femmes en tout cas, avaient aussi du mal à se vendre comme ça de façon frontale. Je me suis dit qu’il doit y avoir une autre route, un autre moyen et c’est pour ça que j’ai créé le mot femmepreneuse (contraction de femme entrepreneure et heureuse). Au départ, c’était principalement des formations en ligne qui visaient à montrer aux entrepreneurs, aux femmes entrepreneures que c’est possible de vendre sans en avoir l’air, de vendre sans vendre, sans forcer, en restant soi-même, en restant authentique, fidèle à soi-même.
Entretien à suivre Jeudi 26 septembre ….