Nïkaala est un festival de danse contemporaine qui propose non seulement du spectacle, mais aussi de la réflexion. Le 19 septembre 2020 a vu l’apothéose de la troisième édition de ce festival placé sous le thème : “Femme audacieuse, danse osée”
La danse a pendant longtemps été considérée comme source de divertissement ou de distraction, pas un métier rentable. Le Festival Nïkaala vient à juste titre, transformer les mentalités puis redonner au monde entier en général et aux peuples africains et togolais en particulier une place de choix, un moyen de revenu ou plus fort un puissant moyen de lutte qu’est la danse.
Mme Germaine Sikota, promotrice dudit festival a fait passer, à travers ses prestations et celles des danseuses venues des quatre coins du monde des messages de paix, de la non-violence et de la promotion de la gent féminine. Bref, “les danseuses ont mis ensemble leur voix à travers leur corps pour dire ce qu’elles pensent du monde“; estime-t-elle.
Ces messages disent long sur le thème de cette année dans la mesure où la femme doit oser et être audacieuse avant de pouvoir trouver une place digne dans sa société.
Parmi tant de performances au cours de ce festival, voici le résumé de la visio-conférence qui s’est déroulée dans la matinée du 19 septembre 2020.
En effet, la visio-conférence s’est tenue autour du thème de l’année : “ Femme audacieuse, danse osée“ et fut animée par mesdames Mantchini TRAORE, ingénieure culturelle, chargée de projets à l’Institut français de Paris , Agathe Djokam, danseuse Chorégraphe du Cameroun et la Togolaise Germaine SIKOTA promotrice du Festival Nikaala. La séance avait pris la forme d’un partage d’expériences des principales animatrices à l’attention de leur jeunes sœurs danseuses.
Prenant la parole, Mantchini TRAORE a fait savoir que la vie de la femme est compliquée surtout au regard de ses devoir de femmes, de procréation, et de mère d’une part et de sa vie professionnelle de l’autre. Pour cela il faut de l’audace pour les danseuses afin de franchir les barrières naturelles, culturelles et sociétales et atteindre leurs visions. « Une femme audacieuse c’est celle qui sait où elle va, ce qu’elle veut et pourquoi elle veut », déclare-t-elle avant de parler de la procédure de création VISA de la danse. « Ce n’est pas facile d’œuvrer dans le culturel. La danse est le seul domaine où tu n’as pas besoin de dire qui tu es ; seuls tes talents comptent » , conclut-elle.
De son coté, Mme Agathe Djokam a partagé ses expériences: « la vie n’est pas rose tout le temps, il y a des défis à relever. Ce n’est pas facile de s’insérer dans la société en tant que femme. Surtout avec nous les danseuses il y a des propos qui se lancent à notre égard ». Elle a également exposé les problèmes qu’elle rencontre dans sa carrière. Dans cette optique elle avoue : «dans ma propre famille il y a des oppositions face à mon choix d’être danseuse. Mais il faut être audacieuse pour surmonter tout cela… Ma famille me veut du bien et mon choix ne parait pas rentable à leurs yeux. Mais je m’en suis dépassée».
A la fin des séances, Mme Germaine Sikota a fait une petite synthèse avant d’adresser toute sa reconnaissance aux participants, aux partenaires techniques, financiers et médiatiques en ces termes : « J’exprime mes impressions de gratitude envers tous ceux qui nous ont accompagnés de prêt ou de loin, envers les autorités togolaises, les institutions et nos partenaires »
Rappelons que le Festival Nïkaala; édition de 2020 a fermé ses portes par une subliminale prestation à l’Institut Français du Togo. Ceci, en présence de nombreux spectateurs qui sont venus dans le respect strict des mesures barrières à savoir le respect de la distanciation sociale et le port des cache-nez; COVID-19 oblige.
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« Merci à tous ceux qui ont permis à ce que Nïkaala 3ème édition soit désormais dans l’histoire malgré ces temps difficiles où la pandémie du coronavirus bloque la plupart des évènements. Que vive la danse et que vive la femme. Merci ! »: Mme Germaine Sikota, promotrice du Festival Nïkaala.
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