L’Administrateur du Droit d’Auteur au Congo ( ADACO) soutient le principe selon lequel ” tout créateur a le droit de choisir la société qui doit percevoir ses droits” dans la mesure où “c’est garanti par la Constitution de la République Démocratique du Congo”.
“C’est aussi ça la liberté, l’État de droit“, a insisté le cinéaste Balufu Bakupa Kanynda, président du Conseil d’administration de l’ADACO, à l’occasion de la célébration de la Journée africaine des droits d’auteur, lundi 14 septembre 2020 à l’Académie des Beaux arts à Kinshasa.
“Les artistes doivent arrêter de vivre de la mendicité. Ce n’est pas normal que les obsèques d’un artiste soient organisées sous fond de mendicité. Quel est l’avenir de toutes ces jeunes dames qui travaillent comme danseuses dans les orchestres de la place?”, s’est interrogé Balufu.
En fait, il souhaite les voir jouir de leurs droits les plus légitimes dans le cadre de l’exercice de leur métier. Par ailleurs, il regrette que la RDC ne soit pas répertoriée dans la CISAC, la grande organisation qui regroupe les sociétés des droits d’auteurs éparpillés à travers le monde.
“En 2019, par exemple, les sociétés des droits d’auteurs qui font partie de la CISAC ont pu collecter 78 millions d’euros en 2019 sur le continent africain pour différentes disciplines artistiques, volet littéraire, arts dramatiques, musique et arts visuels. Cependant, la RDC ne remplissant pas les normes, ne figure pas comme pays membre de la CISAC“, a-t-il déploré.
Or, la CISAC permet aux différentes sociétés des droits d’auteurs, dans lesquelles les artistes congolais sont affiliés, de rapatrier leurs fonds dans le cadre de collaboration avec des sociétés des droits d’auteurs oeuvrant sur place en RDC.
“Les droits d’auteurs ne sont pas un sac de farine que l’on donne à quelqu’un à l’approche de Noël“, a prévenu Balufu Bakupa.
Ouverture du secteur des droits d’auteur à la concurrence.
Le secteur des droits d’auteurs devrait ouvrir une porte à la concurrence, une concurrence loyale. “Les artistes et autres créateurs auront le choix de s’affilier librement à la société de leurs choix. À la manière du secteur des télécommunications, ou celui de l’Énergie, la libéralisation poussera en même temps ces sociétés de marquer leur différence en étant les plus transparentes et en respectant les normes internationales“, a conclu Balufu.
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L’ADACO souhaite que l’État congolais mette en place un organe de régulation des droits d’auteurs pour garantir les intérêts des uns et des autres.
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