Les troubles alimentaires sont des maladies mentales où les attitudes face à son corps, son poids et la nourriture sont perturbées. La personne atteinte considère que sa valeur en tant que personne est dictée par la forme de son corps et par son poids. Qu’en est -il en réalité de l’anorexie?
L’anorexie encore appelée l’anorexie mentale est un trouble alimentaire d’origine psychiatrique. Anorexie signifie “perte d’appétit”. Elle se manifeste par une diminution ou une disparition de l’alimentation par absence d’envie ou refus de nourriture.
Ce trouble de la conduite alimentaire caractérisé par un refus plus ou moins systématisé de s’ alimenter, intervenant comme mode de réponse à des conflits psychiques. Une déformation de l’image du corps avec une obsession sur le poids sont habituelles.
Si celle-ci devient chronique, elle peut devenir mortelle, par manque de nutriments dans le corps. Elle peut être un symptôme dans une maladie plus grave, comme le cancer, ou d’origine mentale. Dans ce cas, il s’agit d’un trouble psychique dans lequel le patient refuse de se nourrir pendant une très longue période.
Frappant plutôt les milieux sociaux aisés et principalement les femmes à l’adolescence, elle est associée à une surestimation de certaines données morphologiques, comme le poids ou la silhouette.
La personne malade décide donc d’arrêter de se nourrir, ou du moins de manger de toutes petites quantités insuffisantes pour son métabolisme. Les kilos disparaissent, et les carences grandissent.
⚠️L’anorexie mentale peut, à terme, tuer si elle n’est pas prise en charge, le patient ne se voyant pas maigrir et insistant dans ses restrictions caloriques.
L’anorexie restrictive est la plus fréquente : phobie de la prise de poids, rejet de toute nourriture…
L’anorexie de forme restrictive est marquée par un sentiment de toute puissance et une volonté de maîtrise globale de son environnement physique, affectif, relationnel… Ce besoin de contrôle sur soi et les autres, s’accompagne chez les malades d’un rejet de toutes formes de plaisir : alimentaire, sexuel, affectif…
L’anorexie boulimique présente des comportements boulimiques marqués par des absorptions compulsionnelles et massives de nourriture, suivies de vomissements, spontanés ou provoqués. L’anorexie de forme boulimique s’accompagne au contraire d’une profonde perte d’estime de soi pouvant évoluer vers des formes dépressives. Le dégoût et la honte de soi peuvent être en outre à l’origine d’actes suicidaires ; ces sentiments auto-dévalorisants coexistent parfois avec un attachement anormal à l’un des parents.
L’anorexie étant beaucoup plus rare chez l’homme, le diagnostic est souvent tardif. Elle touche essentiellement l’homme jeune, avec un profil psychologique fragile. Il s’agit plus fréquemment de personnalité obsessionnelle et hyperactive. Le pronostic de l’anorexie masculine est sévère.
Imperceptibles au début, les symptômes classiques de l’anorexie s’amplifient peu à peu.
Le premier symptôme de l’anorexie, le plus flagrant, c’est bien évidemment la maigreur extrême et une perte de poids rapide et inexpliquée. D’autres symptômes sont associés à l’anorexie :
Cette conduite de restriction alimentaire méthodique avec amaigrissement survient le plus souvent chez une adolescente qui présente, par ailleurs une aménorrhée et une hyperactivité associée à des changements du caractère ainsi que des troubles de la perception de son corps.
L’ âge de début se situe avant 25 ans chez une adolescente qui justifie un régime alimentaire par un très léger embonpoint. Peuvent s’ y associer des accès boulimiques, un intérêt particulier pour la nourriture, des rites alimentaires, des vomissements et la prise de laxatifs et de diurétiques. L’amaigrissement est conséquent et peut atteindre 25% du poids initial.
L’ aspect physique est particulier, avec effacement des formes et fonte musculaire prédominant aux membres, qui sont décharnés. L’aménorrhée est liée aux troubles fonctionnels de l’axe hypotalamo-hypophysaire. Les troubles psychologiques peuvent être importants, avec des tentatives de manipulation de l’entourage et des soignants.
La méconnaissance par la malade de sa maigreur, son absence d’inquiétude pour la maladie sont des signes pathognomoniques.
Un repli sur soi apparaît progressivement ainsi qu’un rejet de toute forme de plaisir. Une tristesse voire une dépression s’installe.
Enfin, les personnes anorexiques souffrent d’une hyperactivité physique. Les manifestations physiques de l’anorexie sont : frilosité, disparition des règles (aménorrhée), apparition d’un fin duvet sur la peau, chute des cheveux, ongles secs et cassants, hypotension artérielle.
La principale cause de l’anorexie mentale est un conflit psychologique survenant à l’adolescence. l’obsession de la minceur est souvent à l’origine de l’anorexie mentale et survient de manière fréquente chez les jeunes notamment les danseuses classiques, les mannequins dont la rigueur psychologique est majeure. L’image du corps avec une préoccupation obsédante de l’apparence physique demeure une des problématiques fondamentales de l’anorexie.
Anxiété; Angoisse permanent; Repli sur soi et solitude; Tendances suicidaires; Conflits familiaux; Impression de ne pas être à la hauteur; Dévalorisation de soi; Manque de repères…
Le facteur déclenchant peut être un choc psychologique, comme un problème scolaire, ou plus violemment, un deuil ou un viol.
L’apparition tardive d’une anorexie est souvent corrélée à un événement symbolique, traumatique ou simplement stressant de la vie adulte: Mariage, décès d’un proche, naissance d’un premier enfant, divorce, perte de son emploi, abus sexuels subits dans l’enfance sont autant de causes et de situations pouvant jouer un rôle déclencheur de troubles du comportement alimentaire.
Important : L’anorexie mentale ne concerne pas seulement la perte de poids qu’elle occasionne, mais surtout l’état psychologique de la personne. La perte de poids est liée à un trouble plus profond, un malaise, des angoisses, une altération de la perception de son corps et de son poids.
Le principal obstacle dans le traitement contre l’anorexie mentale est en réalité la volonté du patient à refuser tout traitement. Il arrive souvent que la personne atteinte d’anorexie mentale ne se voit pas comme malade et rejette ainsi toute tentative extérieure visant à l’aider.
Le point de départ du traitement ne sera pas le même selon la gravité de l’état de la personne. Dans tous les cas, le traitement de l’anorexie doit se faire sur plusieurs plans, afin d’assurer la réussite :
Bon à savoir: Si certains antidépresseurs et anxiolytiques peuvent être d’un secours ponctuel, il n’existe aucun médicament pour “guérir” une anorexie. Le recours à la psychiatrie est incontournable, et les thérapies familiales sont fortement recommandées en raison du jeune âge de nombreuses patientes.
Pour les jeunes femmes qui ont dépassé le stade de l’adolescence, ou pour des patientes présentant des symptômes légers, la thérapie comportementale et cognitive donne de bons résultats.
Plus une anorexie est prise en charge tardivement plus les chances d’une guérison sans séquelle physique ou psychologique sont faibles.
La guérison passe par la prise de conscience, la décision de se soigner, le passage à l’acte et la persévérance.
À noter toutefois que les personnes atteintes d’anorexie ne sont généralement pas « conscientes » du problème. Elles parviennent à fonctionner normalement et sont souvent poussées voire forcées à consulter par leur entourage.
L’anorexie est une maladie très sérieuse qui peut engendrer, à moyen et long terme, des complications importantes qui seront parfois fatales.
Les spécialistes estiment qu’un tiers des malades se remettent complètement, un autre tiers parvient à vivre normalement, mais avec des rechutes. Le troisième tiers des personnes touchées voient leur état s’aggraver.
Pour ces dernières, l’anorexie peut amener des troubles cardiaques sérieux, des troubles digestifs (occlusion de l’estomac ou de l’œsophage), des crises convulsives, de l’arthrite et/ou ostéoporose chronique, une infertilité permanente. Pour plusieurs (6 à 10 % des malades), la maladie ne se termine qu’avec le décès, par suite des complications (dénutrition) ou par suicide.
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Pour tous les jeunes et quel que soit leur âge, il convient d’enseigner quelques principes de base relatifs à l’alimentation et la diversité corporelle:
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