“Créez votre propre définition du succès, agissez selon vos propres règles, et construisez la vie dont vous êtes fière” Anne Sweeney.
Mois de mars, mois de la femme, tout au long de ce mois les femmes seront à l’honneur. En effet qu’elle soit jeune ou d’âge mûr, la femme est spéciale et représente l’essence de la vie. Fortes, courageuses et battantes, elles embrassent tout les domaines et arrivent à réussir.
Dans cet article nous allons parler du cas de l’Entrepreneuriat féminin en Afrique. L’entrepreneuriat n’est pas un domaine consacré uniquement aux hommes. Les femmes s’y retrouvent parfaitement et enregistrent de grands succès.
Défini comme la création et le développement d’entreprises par les femmes, l’entrepreneuriat féminin prend de plus en plus d’ampleur aussi bien dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement.
Avec la révolution qui s’opère chez les femmes, on constate qu’elles sont déterminées à se faire un nom et à créer un empire. Elles sont différentes des femmes entrepreneures d’antan qui créaient les entreprises juste pour la survie.
Les Africaines sont des as dans l’univers de l’entrepreneuriat. D’après les statistiques de Women in Africa sur le sujet, l’Afrique détient le record du monde de l’entrepreneuriat féminin avec 27 % d’entrepreneures.
La femme africaine joue un rôle important dans la société et surtout dans la lutte contre la pauvreté. Grâce à l’entrepreneuriat féminin les femmes sont à l’abri du besoin et arrivent à être autonomes. Elles sont des leaders et participent activement au développement de l’Afrique.
Pour Sarah Videgla, fondatrice et directrice de Kreative Ways LLC aux États-Unis, «L’entrepreneuriat féminin en Afrique est très importante vue que nos mamans le faisaient depuis longtemps, même avant nous. De nos jours, la femme n’est toujours pas égale à l’homme dans la société et est vue comme une personne qui a sa place à la cuisine. Mais avec l’avancement et les opportunités, on voit que la femme est polyvalente de nature et l’entrepreneuriat chez la femme africaine vient souvent naturellement».
Quant à MAGUIRAGA MARIAMA, étudiante en Licence professionnelle option Logistique et transport, et fondatrice de TUBER’CHIPS,
«L’entrepreneuriat féminin a de beaux jours devant lui. Les Africaines en âge d’exercer un emploi sont en effet activement impliquées dans la création d’entreprises que celles-ci viennent d’être lancées ou qu’elles comptent déjà plusieurs mois d’ancienneté». Elle ajoute « En réaction à un environnement économique qui ne leur est pas vraiment favorable, les entrepreneuses africaines couvrent, pour la plupart d’entre elles, des secteurs qui permettent de répondre à des problématiques du quotidien. L’agriculture, l’énergie, l’accès à l’eau, mais aussi l’éducation et la santé sont donc des domaines privilégiés par les businesswomen du continent. Une tendance qui devrait conduire à renforcer le leadership africain en matière d’entrepreneuriat féminin».
Le financement d’un projet d’entreprise représente une des conditions pour la réussite dudit projet. On distingue deux principales ressources: les fonds propres et les emprunts. Les fonds propres: ils représentent les apports effectués par les associés et les subventions obtenues par les organismes gouvernementaux.
Les emprunts: elles sont constitués des emprunts à long et moyen terme. Ces fonds peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques commerciales et de caisses d’épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.
Cependant, il existe d’autres sources de financement telles que l’épargne personnelle et familiale, les tontines et le crédit accordé aux micro entreprises par les Institutions de microfinance ( IMF ).
Depuis une trentaine d’années, le financement des micro entreprises, tenues par les femmes ou non, n’a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par l’épargne personnelle et familiale, la plupart des chefs d’entreprises ayant des problèmes pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t’aidera ! Telle est la maxime du micro entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le financement de son entreprise avant d’espérer compléter sa mise par un apport familial, éventuellement tontinier ou des IMF.
La tontine est une association collective d’épargne, qui réunit des épargnants pour investir en commun dans un actif financier ou dans un bien dont la propriété revient à une partie seulement des souscripteurs. Elle est beaucoup développée en Afrique et les membres sont en majorité des femmes.
Les femmes se trouvent confrontées à de nombreux obstacles relatifs à leurs projets d’entrepreneuriat. Il s’agit principalement des obstacles d’ordre psychologique, socioculturel, professionnel, infrastructurel, juridique et même des obstacles liés au niveau d’instruction des femmes.
Les obstacles d’ordre psychologique: il arrive que les femmes manquent de confiance en elles ou même qu’elles aient une image négative d’elles. Ce facteur psychologique n’est pas à négliger en ce qui concerne la femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à concilier leurs rôles de mères et d’épouses avec l’exercice de leur activité économique.
Les obstacles socioculturels: force est de constater que sur le plan socioculturel, des préjugés défavorables à l’endroit des femmes freinent leurs activités. De même, le niveau de scolarisation des femmes reste minoritaire à cause des préjugés sur le genre.
Les obstacles d’ordre infrastructurel: l’accès au crédit, à la technologie, aux services d’appui et à l’information est difficile pour les femmes. Les structures d’encadrement existantes semblent très insuffisantes pour l’encadrement de la masse féminine. Il faut aussi signaler ici que le système des transports et des communications est très limité.
Les femmes entrepreneures font face à des obstacles qui leurs sont spécifiques. C’est le cas de Sarah Videgla. A son niveau «le plus grand obstacle est d’avoir la notoriété, c’est à dire de prouver à tes propres frères et sœurs africains que tes produits et ta société ont une valeur.» Dans son expérience, «Les Africains ont tendance à apprécier le produit d’autrui que celle de leurs frères et sœurs et sa clientèle est plus américaine noire et blanche qu’africaine». Son plus grand obstacle est « d’arriver à amener les africains à acheter ses produits».
Les femmes africaines ont le potentiel nécessaire pour changer l’Afrique. Malgré leurs efforts, il est nécessaire de protéger l’investissement des femmes par une meilleure mutualisation des ressources. Les femmes sont à soutenir et encourager.
L’entrepreneuriat féminin en Afrique reste le meilleur moyen pour lutter contre le chômage et la dépendance financière.
Grâce à lui, les femmes africaines génèrent des revenus et participent au développement de l’Afrique. Elles sont les piliers du continent africain, elles sont des leaders, des épouses et surtout des mères.
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