L’édition 2019 de la Coupe du Monde Féminine a pris le 7 juillet avec la victoire finale des américaines face aux Hollandaises. Tout en maîtrise durant un mois, la sélection américaine a remporté son quatrième sacre mondial face aux Pays-Bas (2-0). La participation africaine à cette compétition n’a pas été à la hauteur des attentes mais, au-delà, le spectacle offert témoigne du progrès effectué par le football féminin. Matchs intenses, engagement physique, gestes techniques maîtrisés…
Au lendemain de ce grand rendez-vous, le président de la Fédération Internationale de Football, Gianni Infantino dresse un bilan plus que satisfaisant, allant jusqu’à qualifier cette édition de « La meilleure Coupe du monde féminine de l’histoire ». Le football féminin a franchi un cap, et pas seulement en termes d’audience (plus d’un milliard de téléspectateurs) ou de fréquentation des stades (plus d’un million de supporteurs dans les tribunes, et un taux d’occupation des neuf sites de 74,57 %). « Le plus grand bonheur, c’est la qualité de jeu : on ne regardera plus jamais comme avant les matchs de football féminin », souligne Brigitte Henriques, la vice-présidente de la Fédération française de football (FFF). Aussi impressionnant que cela puisse paraître, les joueuses ont été physiquement à la hauteur. Les Américaines bien sûr, mais aussi les Espagnoles, les Suédoises, les Anglaises ou les Néerlandaises, ont montré une endurance, une présence sur les duels remarquables. Et la prestation des gardiennes a été toute aussi remarquable. « Elles travaillent beaucoup plus en musculation, pour gagner en force et en détente, et cela paye, mais dans un cadre toujours contraint par les limites morphologiques. On voit certes moins de grossières erreurs, mais les arrêts décisifs restent encore assez rares», a déclaré Philippe Bergeroo, ancien expert du poste.
Au terme de cette compétition, il est a remarqué la montée en puissance du football féminin aux Etats Unis et en Europe car disposant de plus de moyens que les autres. Gianni Infantino en est conscient quand il propose de doubler l’enveloppe affectée dans les quatre prochaines années au développement du football féminin, de 500 millions à un milliard de dollars. Flécher ces aides prioritairement vers les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud ne serait pas de trop. Parlant de l’Afrique, sur les trois pays en lice, seule l’Afrique du Sud n’a pas pu franchir le cap des matches de poule. Le Nigeria et le Cameroun ont été, eux, stoppés à l’étape des huitièmes de finale. Les Lionnes indomptables du Cameroun ont été sorties du mondial féminin par les Three Lions de l’Angleterre. C’était au terme d’une rencontre totalement à la faveur des Anglaises mieux organisées et plus réalistes plus que leurs adversaires; un match au cours duquel la VAR est intervenue à plus de deux reprises. Quant aux Super Falcons, rachetées pour les huitièmes de finale du Mondial Féminin, elles ont été surclassées par les Allemandes, vainqueures 3 buts à 0. Il urge pour les fédérations de tout mettre en œuvre pour relever le niveau des footballeuses en les équipant de la meilleure des manières.
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