La première puissance économique d’Afrique a lancé officiellement en début de cette semaine une version numérique de sa monnaie : le eNaira!
Avec le lancement du eNaira lundi dernier, le Nigeria devient le premier pays africain ayant mis à exécution ce projet d’utilisation de monnaie virtuelle.
“Nous sommes devenus le premier pays d’Afrique et l’un des premiers au monde à avoir introduit une monnaie numérique pour nos citoyens”, a affirmé le président nigérian Muhammadu Buhari, au cours d’une conférence de presse à Abuja.
Ce dernier a fait comprendre que l’utilisation d’espèces dans la conduite des affaires et les paiements a été considérablement réduit ces derniers temps.
Pour lui, cette tendance s’est amplifiée depuis le début de la pandémie et avec la naissance d’une nouvelle économie numérique. Ainsi, l’utilisation du eNaira permettra de faciliter les échanges en ligne, mais devra permettre aussi d’amener de plus en plus de personnes et d’entreprises au sein du secteur formel et d’augmenter les recettes fiscales du Nigéria.
Le lancement du eNaira survient à l’heure où le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, doit faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19 et à la chute récente des cours mondiaux du pétrole brut.
Après avoir enregistré une deuxième récession en cinq ans suite aux premiers mois de la pandémie, l’économie nigériane a renoué avec la croissance. Mais, l’inflation notamment le coût des denrées alimentaires, reste très élevé et le naira faible par rapport au dollar.
Sévèrement touchés par la crise économique liée à cette pandémie et confrontés à la dépréciation constante du naira ces dernières années, les Nigérians n’hésitent pas à investir dans les monnaies virtuelles, hissant la première économie d’Afrique parmi les leaders mondiaux des usagers de bitcoins.
En effet, les cryptoactifs permettent à la jeunesse nigériane de recevoir plus facilement de l’argent de la diaspora ou de faire sortir leurs épargnes du pays. De nombreux Nigérians installés à l’étranger s’éloignent des canaux officiels pour envoyer de l’argent au pays, privilégiant de plus en plus les transactions en crypto monnaies, considérées comme plus rapides et plus efficaces.
Aujourd’hui, les banques centrales à travers le monde examinent les différentes façons de créer des versions numériques de leurs monnaies face à la croissance des paiements effectués en ligne mais aussi du fait de l’intérêt suscité par les cryptomonnaies, qui échappent à tout contrôle étatique ou des régulateurs mondiaux.
Notons que les cryptomonnaies sont très populaires au Nigeria. En 2020, ce pays a été classé troisième utilisateur de monnaies virtuelles au monde après les États-Unis et la Russie, par une étude du cabinet de recherche spécialisé Statista.
Selon Godwin Emefiele gouverneur de la banque centrale du Nigeria, l’économie du pays devrait bénéficier du eNaira, grâce à l’amélioration du commerce avec l’étranger et l’efficacité des envois de fonds.
Nommées “CBDC”, les monnaies virtuelles sont créées et régulées par les banques centrales tandis que les cryptomonnaies échappent elles à tout contrôle des gouvernements.
Certes, des pays africains, comme le Kenya et l’Afrique du Sud s’intéressent aux CBDC, mais le Nigeria et le Ghana sont les plus avancés en la matière. Il faut néanmoins rappeler que le eNaira ne suscite pas le même enthousiasme partout car certains analystes remettent déjà en question son modèle de fonctionnement.
Construction d'une maternité à Dévégo: projet de voisins solidaires Togo et ses partenaires
Krecoum Loevan Niels Samuel-Marie, élève ivoirien, a remporté la première place du concours international de…
A la découverte de la terre des civilisations : Algérie
Jeu concours; dévoile ton talent sur Radio TaxiFm/93.1Fm
Sistà et The Perfect Knight sont les grands gagnants de la compétition officielle de la…
L'association française UTFD: Partenaire de taille pour le lycée d'Akata