Relevant de la psychiatrie, la mythomanie correspond à un trouble caractérisé par une tendance au mensonge et à la fabulation. Cette manie peut être source d’une grande difficulté à s’adapter socialement pour le malade.
Le terme psychiatrique de mythomane désigne une personne présentant une tendance compulsive à raconter des mensonges et à inventer des histoires : on parle de fabulations.
Enjoliver la réalité, cela arrive à tout le monde. Mais il y a une réelle différence entre le mensonge ou la vantardise, et la mythomanie qui cache une réelle souffrance psychologique, souvent impossible à déceler.
La mythomanie est une tendance pathologique à travestir ou réinventer la réalité sans en avoir conscience. C’est là que se situe la différence avec le mensonge délibéré ou la manipulation.
La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience. Les personnes atteintes de mythomanie peuvent chercher inconsciemment refuge dans le mensonge pour échapper à une certaine réalité.
Elle se distingue du simple mensonge, où l’on donne intentionnellement une fausse information, généralement dans un but utilitaire. Dans le cas de la mythomanie, la personne ne réalise pas qu’elle est en train de mentir, et n’arrive pas à distinguer les faits réels et ceux relevant de la fiction. Il est d’ailleurs presque impossible d’évaluer le degré de lucidité du mythomane, qui vit ses fabulations sans aucun recul. Ces mensonges peuvent perdurer des années, et les mythomanes s’inventent généralement des vies brillantes, des familles riches, des activités passionnantes.
C’est un phénomène normal chez le petit enfant qui apprend peu à peu à faire la différence entre la réalité et ce qu’il imagine ou désire. Cela devient un trouble du comportement à l’âge adulte, de type névrotique dans le cas le plus fréquent.
Il existe différents degrés de mythomanie. Dans les cas les plus fréquents, le mythomane se contente d’altérer la réalité pour la rendre plus acceptable à ses yeux. Dans des cas très rares, il la réinvente totalement comme par exemple l’invention d’un passé, de diplômes, d’accidents ou d’agressions qui n’ont jamais eu lieu.
Il semblerait que certaines mythomanies se déclarent à la suite d’un traumatisme notamment sexuel ou d’un choc émotionnel comme l’apparition d’une maladie grave, ou le décès d’un proche qui débouche sur un déni de réalité. La personne fuit.
Cependant, il est difficile d’évaluer le degré de lucidité du mythomane.
Comme dans la plupart des affections psychiatriques, il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées expliquant les troubles observés. Néanmoins, il est communément admis par les psychiatres qu’un choc émotionnel grave peut être à l’origine de la fuite de la réalité du mythomane.
L’annonce d’une maladie incurable, le décès d’un proche, échec sentimental, scolaire ou professionnel peuvent favoriser.
Le mythomane ment et affabule pour se mettre en valeur auprès des autres et compenser une très faible estime de soi; Le mythomane ne veut pas décevoir son entourage et cherche ainsi à répondre très exagérément à ce que les autres attendent de lui.
Les différents traumatismes affectifs précités poussent le mythomane à fuir inconsciemment la réalité à travers ses mensonges, traduisant un manque de maturité affective et de confiance en soi. On parle alors de mythomanie pathologique car les mensonges sont “pathologiques” dans ce cas.
La mythomanie peut aussi être psychotique lorsqu’elle fait partie d’un délire sans fondement avec la réalité chez les personnes atteintes de psychose (schizophrénie, trouble délirant, phase maniaque etc.). Elle sera dans ces cas associée à toute une série de signes caractéristiques de ces troubles.
Si l’escroc ment pour dérober, le mythomane ment pour exister. Mais, contrairement au menteur, le mythomane adhère de manière plus ou moins volontaire et consciente à ses fabulations. Cependant, il est clair que le mythomane a besoin de croire en ses mensonges pour vivre, même s’il sait, au fond de lui, que ce n’est pas vrai.
Les Signes de la mythomane
Le mythomane ne se rend pas compte qu’il ment, incapable de faire la différence entre le fruit de son imagination et la réalité.
Les mensonges du mythomane ne sont pas intentionnels et n’ont pas pour objectif de tromper qui que ce soit. Ils permettent au mythomane de faire accepter sa réalité et son imaginaire aux autres, pour mieux justifier leurs existences. Il a besoin que les autres croient à ses fabulations pour y croire lui-même.
Les types de mythomanies :
La mythomanie est terrifiante car elle nous montre le pouvoir du langage : dire autre chose que la vérité et duper les autres.
Il n’y a pas de risque d’aggravation en soi ou d’évolution vers un autre état pathologique. En revanche, quand le mensonge est mis à jour, la mythomanie peut provoquer des difficultés sociales avec la famille, les amis, le milieu professionnel, qui acceptent mal ce qu’ils perçoivent parfois comme une intention délibérée de mentir.
Le mythomane qui cherchait pourtant à être mieux aimé ou apprécié risque de se retrouver bien isolé.
Dans certains cas, les personnes mythomanes peuvent provoquer la mise en cause judiciaire de ceux qu’elles accusent de les avoir agressées.
Enfin, dans les cas les plus marqués (très rares) où le mythomane s’est bâti une vie entière sur le mensonge (en s’inventant une profession qu’il n’exerce pas, en menant une double vie…), la révélation des impostures peut entraîner le suicide, comme un ultime refus de se confronter à la réalité.
La mythomanie est un trouble difficile à traiter qui nécessite l’expertise d’un psychiatre pour le diagnostic mais aussi la prise en charge.
En effet, reconnaître une véritable mythomanie peut s’avérer difficile, pour deux raisons. La première, c’est qu’il faut savoir discerner un véritable mythomane d’un simple menteur invétéré. D’autre part, bien souvent, les fabulations d’un mythomane sont suffisamment bien construites pour devenir impossibles à repérer, ce qui fait que le mythomane est rarement découvert. C’est souvent une évaluation psychiatrique, croisée avec le témoignage de l’entourage, qui permet de faire le diagnostic.
Dans le cas où la mythomanie est diagnostiquée, trouver la bonne attitude est souvent très difficile et dépend du degré de lucidité du mythomane. Dans certains cas, on conseille de suivre et d’accepter ses mensonges pour ne pas le blesser ou le contrarier et éviter qu’il s’enferme encore plus dans son monde imaginaire.
C’est surtout le cas pour les mythomanes peu lucides ou psychotiques. S’il est plus ouvert à la critique, on peut agir en remettant en question ses dires; l’aider à accepter la réalité tout en respectant son monde imaginaire, nécessaire à sa survie.
Comme le mythomane a besoin de persuader son entourage, il n’hésite pas à le manipuler pour être certain de son impact sur les autres.
Cependant, il se distingue du manipulateur qui utilise le mensonge pour arriver à ses fins et de façon lucide.
Le narcissique, quant à lui, est convaincu d’avoir des capacités supérieures qui le rendent exceptionnel aux yeux des autres, contrairement au mythomane qui se construit un monde imaginaire sans en avoir conscience.
Une prise en charge psychiatrique ou psychologique peut aider à diminuer la mythomanie, mais bien souvent, les patients atteints n’ont pas conscience de leur trouble.
Il n’existe pas de traitement à proprement parler de la mythomanie. Seulement, une analyse psychiatrique pourra l’aider à retrouver les causes enfouies de sa maladie dans son inconscient et par là même, offrir une voie vers la guérison.
Un suivi psychologique s’avère nécessaire si le mythomane accepte de reconnaître son trouble. Dans le cas contraire, surtout en cas de psychose, des médicaments antipsychotiques peuvent l’aider à faire face à la réalité.
Rappelons qu’il est presque impossible de déceler cette tendance pathologique avant que les choses tournent mal. Une fois découverte, la meilleure réponse consiste à traiter en milieu psychiatrique les causes profondes du trouble, tout en y associant une psychothérapie spécialisée. A condition que le patient accepte de se laisser soigner puisqu’il est le premier convaincu par ses constructions.
Quand une thérapie analytique est possible et acceptée, le patient est invité à retrouver les fils de sa véritable histoire et les causes profondes, inconscientes, de ses récits. Une mythomanie qui se limite à des enjolivements ou altérations de la réalité est plus accessible à la prise en charge psychologique.
La meilleure solution est d’aider petit à petit le mythomane à prendre conscience de la fausseté de sa réalité, en confrontant son discours avec des éléments qui ne sont pas en adéquation avec celui-ci, tout en ayant à l’esprit que la mythomanie peut être une maladie grave. Inutile donc de lui rabâcher en permanence qu’il ment.
Enfin de compte, La thérapie est le traitement le plus recommandé mais encore faut-il que le mythomane soit demandeur.
Construction d'une maternité à Dévégo: projet de voisins solidaires Togo et ses partenaires
Krecoum Loevan Niels Samuel-Marie, élève ivoirien, a remporté la première place du concours international de…
A la découverte de la terre des civilisations : Algérie
Jeu concours; dévoile ton talent sur Radio TaxiFm/93.1Fm
Sistà et The Perfect Knight sont les grands gagnants de la compétition officielle de la…
L'association française UTFD: Partenaire de taille pour le lycée d'Akata