Une belle victoire pour la championne Clarisse Agbegnenou hier aux jeux Olympiques de Tokyo. Pour la première fois de sa carrière, clarisse remporte la médaille d’or en ayant pris sa revanche sur la Slovène Tina Trstenjak, qui l’avait battue à Rio en 2016, avec un waza-ari en finale dans la catégorie 63kg.
Originaire du Togo et de nationalité française, Clarisse Agbegnenou adjudante de la gendarmerie nationale française; vice-championne olympique à Rio en 2016, quintuple championne du monde, la judoka s’est imposée ce mardi en finale de la catégorie des 63 kilos face à sa rivale slovène Tina Trstenjak et gagne la première médaille d’or olympique de sa carrière.
Du haut de ses 28 ans, Clarisse apporte à la France sa deuxième médaille d’or après celle remportée par l’escrimeur Romain Cannone à l’épée.
Clarisse Agbegnenou attendait ce moment depuis cinq ans. Cinq ans d’efforts, de sacrifices et de travail acharné, tout cela dans le seul but de pouvoir prendre sa revanche.
Le 9 août 2016, sur le tapis carioca, elle avait succombé en finale face à la rugueuse Tina Trstenjak, qui l’avait piégée au sol. Ce revers olympique, ni les quatre sacres mondiaux engrangés depuis (2017, 2018, 2019, 2021), ni les innombrables victoires accumulées n’ont permis de l’effacer.
Ce mardi 27 juillet 2021 l’histoire retiendra cette date qui marque la revanche de Clarisse Agbegnenou en gagnant la médaille d’or en finale aux jeux olympiques de Tokyo.
Hier, dans le mythique Nippon Budokan, sa victoire a mis le public sans voix car elle était méritée. À l’issue d’un parcours impeccable, qui l’a vue balayer ou essorer toutes celles qui ont osé se mettre sur son chemin, la numéro 1 mondiale a retrouvé Trstenjak en finale. Le combat a été âpre et la combattante de 28 ans, trop peu entreprenante aux yeux de l’arbitre, a été la première à écoper d’un shido (pour non-combativité).
Elle cherchait à amener son adversaire au sol et a été sanctionnée à deux reprises pour fausse attaque. Et c’est ensuite au Golden Score que l’histoire s’est écrite. Un ko-uchi-gari d’école, une tentative de contre vaine et un mouvement des bras pour plier l’affaire. Waza-ari validé, finale terminée.
Aussitôt, Clarisse a compris et a fondu en larmes. La pression est retombée d’un coup. L’impératrice avait fixé le rendez-vous. Elle a assumé et a remporté l’or, comme elle se l’était promis. La judoka compte désormais le palmarès le plus imposant de l’histoire du judo féminin français.
« Dès sa naissance à l’automne 1992, deux mois avant le terme, son tempérament de battante a été rudement mis à l’épreuve. Réanimée dès sa venue au monde avec son jumeau Aurélien, elle a passé ses quatre premières semaines en couveuse, alimentée par perfusion. Puis une malformation rénale a nécessité une opération, alors qu’elle ne pesait que deux kilos » a raconté sa mère Pauline Agbegnenou. « Elle est tombée dans le coma. Elle y est restée durant sept à huit jours. Lorsqu’elle s’est réveillée, dans une grande inspiration, je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante »; a-t-elle poursuivi.
Dirigée vers le judo à neuf ans pour canaliser son énergie débordante, la jeune Clarisse y trouve sa voie. À quatorze ans, elle quitte le foyer familial pour le pôle France d’Orléans. Puis trois ans plus tard, en 2009, elle rejoint l’Insep, la pépinière à champions du sport français, avant de débuter sa razzia de titres à partir de 2012.
Clarisse Agbegnenou est un modèle dans sa détermination, dans la manière dont elle combat. « De l’argent olympique de Rio, ce n’est pas la bonne médaille pour moi », a-t-elle confié.
Un obstacle a toutefois fait vaciller sa trajectoire si maîtrisée depuis le début de l’olympiade: l’irruption du Covid-19 et le report consécutif des jeux olympiques. « J’étais vraiment anéantie. J’en ai beaucoup pleuré », a-t-elle avoué avant les Jeux.
Pour s’en relever, Clarisse , toujours avide de découvertes et de voyages, a choisi de casser sa routine : en vrac moralement, elle s’est envolée vers La Réunion le temps du confinement, s’est mise au yoga, à la boxe et au jujitsu, suivant aussi une formation de coach de vie.
« Une année de plus, c’est très long », répétait-elle. Mais ces efforts supplémentaires en valaient amplement la peine.
«Enfin ! C’était la journée la plus dure mentalement mais la plus simple finalement. J’ai enfin cette médaille, je n’y crois pas. J’étais en mission pour aller chercher cette médaille d’or. Je n’ai pas les mots. C’est incroyable. C’est une judokate hors pair. Prendre ma revanche cinq ans après, je n’aurai pas rêvé mieux. Je voudrais dire à ma famille “merci votre soutien, merci pour tout, vous êtes les meilleurs” . Le chemin a été dur, a été long. Les filles de mon équipe ont été excellentes. Je pense qu’on peut encore aller loin. Ce sont elles qui m’ont donné la force », a confié la nouvelle championne olympique en larmes.
Possédant un mental incroyable qui lui permet de briller sur les tatamis du monde entier; hier 27 juillet, aux jeux olympiques de Tokyo, la quintuple championne d’Europe et du monde n’a pas tremblé une seule fois et a dominé tous ses duels. Elle n’a jamais paru en danger au cours de cette journée. C’est ainsi qu’elle décroche la deuxième médaille d’or pour la délégation française, après celle de l’épéiste Romain Cannone, et la quatrième médaille de l’équipe de France de judo lors de ces Jeux de Tokyo.
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