Récemment lauréate du 1er prix Orange du livre en Afrique, Djaïli Amadou Amal mène un perpétuel combat pour l’épanouissement de la femme africaine. Pourvue de sa plume flexible à l’expression vindicative, l’auteure camerounaise n’en démord pas lorsqu’il s’agit d’user de son expression libre au sujet de la femme. Elle est désormais élevée au rang d’officier de l’ordre de la valeur du Cameroun.
Née en 1975 à Maroua dans le département de Diamaré situé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est une militante féministe et écrivaine camerounaise. Elle s’impose telle une femme engagée et est auteure de 3 ouvrages qui traitent communément du statut de la femme peule et de son quotidien quelque peu compliqué.
Dans ses ouvrages, l’on observe cette appartenance assez subtile d’un vécu peu singulier que révèlent la plupart de ses personnages. Son premier et célèbre ouvrage “Walaande” l’art de partager un mari (Ed. Proximité, 2010), évoque les coutumes sahéliennes d’Afrique (Peule) à travers un univers de polygamie. L’écrivaine au travers de cet ouvrage met en exergue la discrimination des femmes entre autres problématiques liées à cette pratique.
Les Livres Mistiriidjo, la mangeuse d’âmes (2013) et Munyal, les larmes de la patience (Ed. Proximité, 2017), sont également classés parmi les classiques Africains de la littérature. Amal devient ainsi lauréate du prix de la presse panafricaine de Littérature 2019 (au Salon du Livre de Paris). Étant une combattante engagée pour les Droits de la femme, Djaïli Amadou Amal, évoque régulièrement les conséquences des mariages précoces et forcés.
Mariée à l’âge de 17 ans, son expérience personnelle lui permet quelquefois de mieux structurer ses écrits. Elle est Considérée comme “la voix des sans voix” par la presse du Cameroun. Ainsi face aux mutations de la société, l’auteure donne un nouveau souffle à son combat; raison pour laquelle, le monde de la littérature ne cesse de lui décerner des récompenses aux vues de ses combats liés à l’épanouissement de la femme en général.
L’auteure a récemment été lauréate de la première édition du prix Orange du livre en Afrique (22 mai 2019 au Hilton) à Yaoundé.
La distinction qui l’a honorée par le Prix Orange du Livre en Afrique, est un symbole frappant du combat que mène Amal pour le changement de mentalités en Afrique.
«Sans doute une reconnaissance internationale du travail accompli. Un encouragement, pour mes idées et lexpression de mes convictions intellectuelles. Une visibilité accrue de part le monde. Les invitations se multiplient et mes écrits font davantage lobjet des sollicitations et de traduction en dautres langues, sous dautres cieux »: a t- elle souligné.
Elle a reçu la somme de 10.000 € suivie d’une promotion de son ouvrage (Munyal…). Ce prix mis sur pied par la Fondation Orange, vise à promouvoir le livre en Afrique et à faire découvrir les différents auteurs et maisons d’éditions africaines. D’où la sélection de 59 livres publiés par 39 maisons d’éditions de 16 pays africains.
En 2018 elle remporte la sélection de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants. Celle-ci est récompensée par la publication sous le label de la collection “Terres Solidaires” pour une large diffusion et promotion dans les pays d’Afrique.
En 2016, un décret du Minac (Ministère des Arts et de la Culture), l’intègre au comité d’organisation du FENAC (Festival National des Arts et de la Culture). Durant ce festival qui se déroule chaque deux ans, elle reçoit également la distinction de Chevalier de l’ordre de la valeur du Cameroun. Membre de l‘APEC (Association Nationale des Poètes et Écrivains du Cameroun), c’est ainsi que l’écrivaine représente assez régulièrement son pays lors des rencontres littéraires internationales.
Se préoccupant du statut de l’écrivain au Cameroun, elle est élue au conseil d’administration de la SOCILADRA (société civile des droits d’auteurs de la littérature et des arts dramatiques). Amal qui est dorénavant une valeur sûre de la littérature africaine, entrevoit de poursuivre ses aspirations au delà de l’Afrique. Cette artiste de lettres encourage également les jeunes auteurs africains à publier et à mettre en valeur cet art si prisé et élitiste.
Désormais, l’écrivaine Djaïli Amadou Amal occupe le rang d’officier de l’ordre de la valeur.Ce fut un hommage national qui lui a été rendu ce 11 septembre par le Président de la République du Cameroun, représenté par son premier ministre, qu’elle porte avec grande fierté.
«Une fierté dêtre ainsi consacrée en son pays. Ceci est d’autant plus important pour moi que la femme et particulièrement celle du Grand-Nord Cameroun dont je suis issue, de par la condition qui est la sienne et les difficultés auxquelles elle est implacablement confrontée, a plus que jamais besoin de modèles pour les inspirer sur la voie de son accomplissement dans la société qui est la sienne. La littérature en constitue une, cette voie qui, il y a seulement quelques petites années, dix ans tout au plus, ne comptait aucune femme issue du Septentrion camerounais ! C’est tout dire quand l’on sait que la grande région nord-camerounaise pèse pratiquement 45% de la population nationale » nous a t-elle confié.
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