Responsable de l’Association Diamants Noirs (ADN), Zoungrana Wendenso Camille Djelika est une personne engagée pour le naturel. Son association est composée d’hommes et de femmes qui sont portés sur l’identité noire et la valorisation des valeurs africaines. Elle est notre deuxième invitée dans la campagne S’Aimer Au Naturel après M. David Ganda.
La Campagne de sensibilisation contre la dépigmentation volontaire de la peau et en faveur de l’acceptation de soi baptisée, S’Aimer Au Naturel 2024 est lancée. Initiée par Pensées Noires Magazine et le site MyAfricaInfos (www.myafricainfos.com), S’Aimer Au Naturel est une série d’actions réalisées afin d’éveiller les consciences sur les dangers de cette pratique, le blanchiment de la peau, à travers des facebook lives, musique, documentaire, articles et vidéos. Pour cette 4e édition, nous sommes heureux d’avoir comme premier visage, un homme, une première dans la campagne depuis trois années d’activités. M. Claudy Siar, homme de médias, entrepreneur culturel français dont l’engagement pour le meilleur devenir des peuples d’Afrique et communautés noires n’est plus à prouver. Il est le parrain de S’Aimer Au Naturel 2024. Son implication à valoriser la peau noire est totale.
Ne vous trompez pas à vous référer à son jeune âge, Zoungrana Wendenso Camille Djelika maîtrise bien son sujet, et c’est d’ailleurs cet attachement à la peau d’ébène qui va la pousser à s’engager et se mobiliser contre la dépigmentation volontaire de la peau dans son pays, le Burkina Faso. C’est donc à raison qu’elle est la deuxième personnalité invitée de la campagne S’Aimer Au Naturel 2024.
Zoungrana W. C. Djelika : Merci pour cette belle opportunité qui m’est offerte afin de parler de mes activités. ADN est née d’un constat, car j’ai eu la chance de faire l’université à Bobo Dioulasso dans la capitale économique du BURKINA FASO qui est une ville où 80% des femmes utilisent les produits éclaircissants cela m’a permis de côtoyer des personnes qui ont été victimes de la dépigmentation. Plusieurs personnes de mon entourage partageaient mon avis au sujet de la dépigmentation alors nous avons décidé de nous mettre en association pour sensibiliser nos populations.
Nos différentes campagnes de sensibilisation sont animées par notre volonté à vouloir changer les mentalités par une prise de conscience véritable.
Le message passe mais beaucoup n’ont pas suffisamment de courage ou de détermination pour faire le retour à la peau d’origine.
Le 21 octobre 2023 effectivement nous avons initié une conférence sur le thème «Dépigmentation volontaire : effet de mode mais un réel problème de santé public» qui a réuni plusieurs spécialistes de la peau, des hommes et femmes de médias, des responsables d’associations et de structures qui font la promotion de la femme et des valeurs africaines. Cette conférence a été un cadre de sensibilisation sur les méfaits de la dépigmentation mais aussi un cadre de partage d’expérience et d’idées avec les différentes structures présentes.
Je peux dire que oui, les lignes bougent car nous avons des réactions positives après chaque activité menée. Nous avons également des interactions avec plusieurs personnes à travers nos différentes plateformes.
Le blanchiment de la peau gagne du terrain malgré ces conséquences parce qu’il n’y’a pas suffisamment de communication autour du sujet alors que les vendeurs de produits cosmétiques dépigmentant investissent réellement dans leur communication. Aussi les facteurs qui engendrent la dépigmentation font que certaines personnes n’ont pas le courage d’arrêter bien qu’elles connaissent les conséquences.
Pour l’année 2024 l’association Diamants Noirs compte initier des causeries éducatives dans certaines écoles et en profiter pour implanter des cellules ADN pour plus d’impact et toucher un public plus élargi et très exposé à cette pratique.
Je n’ai jamais été victime de racisme, mais des réflexions sur ma couleur de peau, oui. Je suis parfois choqué surtout dans les instituts de beauté où les femmes proposent des produits soi-disant pour mieux “laver mon teint” ; si vous y comprenez quelque chose, prière de m’expliquer.
La chronique BD ” S’Aimer Au Naturel” est à encourager car il faut couper le mal à la racine, et pour cela il faut surtout la promouvoir auprès des enfants à travers une version papier car c’est eux les adultes de demain.
Mon souhait pour l’Afrique c’est l’unité mais surtout une prise de conscience véritable sur ses richesses et patrimoines ainsi nous serons plus forts et plus épanouis. Je vous remercie.
Propos recueillis par Alain Mouaka
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